Les chamboulements du marché immobilier. L’attrait des prix en régions. La conscience environnementale des citoyens. Ces facteurs ont favorisé l’apparition de plusieurs tendances qui influencent la façon de se loger des Québécoises et des Québécois. Comment s’annonce 2024?
Le développement des villes éloignées
Nombreux sont les ménages qui décident de quitter Montréal, Québec et Gatineau pour aller s’installer dans de plus petites villes. Le désir de se rapprocher de la nature et d’échapper à la tension des centres urbains pousse un grand nombre de gens à tenter cette aventure, plus facile à réaliser depuis l’avènement du télétravail.
Les propriétés situées dans ces régions sont habituellement moins chères et le coût de la vie y est plus abordable. Les municipalités de Rawdon, Saint-Calixte et Salaberry-de-Valleyfield ont accueilli plusieurs nouveaux arrivants. Ce phénomène prouve que cette décision, en plus d’être une manière d’améliorer sa qualité de vie, représente un bon investissement à long terme.
Retour à la terre
Cette tendance est moins conventionnelle que les autres énumérées ci-haut, mais elle gagne néanmoins en popularité. Portées par le désir de vivre en communion avec la nature et d’être autosuffisantes, plusieurs jeunes familles font le choix d’aller s’installer sur des fermettes. Alors que certaines se contentent de faire de la culture maraîchère ou d’élever quelques animaux de basse-cour tout en gardant des emplois traditionnels, d’autres se lancent dans la confection d’aliments ou de produits de beauté à temps plein.
Dans le même ordre d’idée, le phénomène des écovillages rassemble de plus en plus d’adeptes. Ces agglomérations rurales ont une perspective d'autosuffisance reposant sur un modèle économique alternatif, une place prépondérante accordée à l'écologie et une vie communautaire active.
La Cité Écologique de Ham-Nord, fondée en 1983, abrite plus de résidents que jamais et voit son nombre d’entreprises à objet écologique grandir. Il existe présentement une centaine d’écovillages au Québec, figure qui a augmenté de 20 % depuis 2017.
Retraite de luxe
Plusieurs personnes retraitées, ou en fin de carrière professionnelle, profitent de l’engouement post pandémique pour vendre leur propriété. Afin de conserver le niveau de confort qu’elles avaient ou même de l’augmenter, nombre d’entre elles se tournent vers les logements haut de gamme. Leur prix est élevé, certes, mais le marché cible a, dans bien des cas, accès à un capital considérable après avoir vendu une habitation qui était payée en totalité.
Garage intérieur, ascenseur, décor moderne et emplacement à proximité des services, l’offre est alléchante pour cette clientèle qui n’a peut-être plus l’énergie pour entretenir une habitation. Avec le vieillissement de la population, les immeubles locatifs luxueux continueront de pousser en 2023 et devraient trouver preneurs.
Le logement vert
Le concept des habitations écologiques, plus précisément des maisons passives, est en train de révolutionner le monde de l’habitation. Construites à partir de matériaux écologiques ou recyclés, elles ont été pensées afin de minimiser la consommation d’énergie et, dans certains cas, pour être autonomes en matière d’électricité, d’alimentation en eau, de chauffage et de système d’égout.
Les entreprises qui œuvrent dans le domaine de l’écoconstruction sont sursollicitées depuis quelques années, ce qui témoigne de leur attrait grandissant, indique Julie Hudon, vice-présidente d’Écohabitations Boréales, une entreprise qui se spécialise dans la construction d’habitations écologiques.
« Notre croissance a été constante depuis la création de l’entreprise en 2009, mais nous avons eu une véritable explosion des demandes au moment de la pandémie. Plusieurs personnes ont remis leur vie en question pendant le confinement et ont voulu se faire construire hors des grands centres, comme dans les Laurentides, tout en respectant leurs convictions environnementales. »
– Julie Hudon
Retour en colocation
Face à la hausse des loyers et des taux d’intérêts, un nombre élevé d’adultes de tous âges se tournent vers la colocation. Des locataires d’appartements et des propriétaires d’habitations ouvrent la porte de leur deuxième chambre ou de leur sous-sol, dans le but d’alléger leur fardeau fiscal. Non seulement à des amis, mais aussi à des inconnus.
Le nombre d’annonces destinées à trouver des colocataires s’est multiplié sur les différentes plateformes de location (Marketplace, Kijiji). Bien que cette solution nécessite des compromis, elle permet à des gens de se loger tout en respectant leur budget et à des propriétaires d’alléger leur paiement hypothécaire.
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